CSAPA La Désirade

Les CSAPA ou l’évolution des dispositifs de soins :
A travers la loi du 31 décembre 1970, une alternative à l’incarcération est proposée pour l’usager de drogues qui est alors vu mi-criminel, mi-malade : le soin.
La loi prévoit une prise en charge anonyme et gratuite dans des établissements spécialisés créés à cet effet, les Centres Spécialisés de Soins aux Toxicomanes (CSST), qui sont à l’origine d’orientation psychothérapeutique et à visée d’abstinence. Si l’usager accepte le traitement, il échappe aux poursuites pénales.
En 1992, l’Etat recentre les missions des CSST sur le soin, les obligeant à une prise en charge médico-psychologique, sociale et éducative.
En 1994, une véritable révolution a lieu lorsque l’Etat autorise la délivrance de Traitements de Substitutions aux Opiacés (TSO) : la méthadone suivie par la Buprénorphine Haut Dosage en 1996.
L’objectif unique de sevrage, jusque-là seule possibilité offerte aux toxicomanes par la loi, est alors abandonné pour favoriser l’interruption de la consommation addictive de produit opiacé et améliorer l’état de santé des toxicomanes, leur insertion professionnelle et leurs conditions de vie.
La circulaire du 28 février 2008 demande aux acteurs de l’addictologie médicale, les anciens CCAA (Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie) et les CSST de se rapprocher dans un cadre commun, celui du CSAPA, bien qu’ils puissent conserver une spécialisation.
Ce texte tend à lutter contre des approches segmentées des addictions, la dépendance étant la même quel que soit la situation (multi-addiction, passage d’une addiction à une autre, diversité des produits). L’ambition est donc de développer une culture et des pratiques communes, une clinique du sujet, plus qu’une clinique du produit.